Vous pratiquez
le beat boxing depuis vos débuts dans le rap?
C'est un des premiers
aspects qu'on a développé et qui a bien plu. On a tous commencé
dans notre coin par le beat boxing. On ne l'a jamais perdue, même
si apparement en France ça a tendance à disparaître.
Beat boxing, danse
et positivité : vous recherchez avant tout un retour aux racines
du hip-hop?
C'est hip-hop avant
tout avec toutes les branches et toutes les influences. On ne sait pas
trop danser mais sur scène on fait des efforts. On a toujours été
ainsi, aujourd'hui nous sommes acceptés plus facilement. Au début
c'était difficile car les gens ne nous connaissaient pas.
Vous ne craignez
pas que l'aspect jovial qui ressort de l'album ne desserve vos textes forts?
Nous sommes naturels.
Les gars qui sont fâchés en se levant le matin, on ne peut
pas leur demander de sourire. L'album est coloré mais il n'y a pas
tout le temps de la bonne humeur. C'est l'image qui recouvre tous les textes
mais il y a des morceaux sérieux comme "La Preuve Par 3". Seulement
les gens ne voient que le côté euphorique du groupe.
20 titres pour
un album, c'est beaucoup...
On a voulu en faire
un maximum, une trentaine à peu près, pour choisir les meilleurs.
Nous sommes partis faire l'album à Toulouse, on avait déjà
des maquettes, d'autres ont été enregistrés là-bas.
Le plus difficile, c'était l'ordre : passer d'un morceau à
un l'autre alors qu'il y a des ambiances totalement différentes.
Vous recherchiez
un aspect varié dans votre album. Quelle est la limite entre dispersion
et variété?
La non dispersion
d'une musique. Si par exemple on avait entrepris de réaliser un
morceau reggae sans avoir écouté plus jeunes, on ne se serait
jamais lancés dessus. On fréquentait des sounds tout comme
Leeroy et encore aujourd'hui on écoute des DJs jamaïcains.
On s'abreuve de différents styles de musique pour éviter
de tourner en rond.
Ca vous est facile
de vous renouveler?
On avait plein d'idées.
Ca part d'un délire, d'un truc qu'on a vu, c'est de la créativité
à l'état pur. C'est la frustration d'être resté
dans l'ombre depuis longtemps.